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Introduction Nouvelle-Vague et Truffaut

18 mars 2010

Nouvelle_Vague

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18 mars 2010

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La Nouvelle Vague. 

La Nouvelle Vague est un mouvement illustré par des groupes de jeunes cinéastes apparus en France et dans d’autres pays (Royaume-Uni, Pologne, Brésil, Allemagne) aux environs de 1960 et se proposant de renouveler, voire de régénérer des cinématographies jugées en déclin.

Les figures majeures de la nouvelle vague

C’est en France, où est née l’expression (on disait Cinema Novo au Brésil, et Neue Kino en Allemagne), que le mouvement de la Nouvelle Vague prit le plus d’ampleur et joua le rôle le plus décisif. Le terme, emprunté à des enquêtes journalistiques de 1957 sur la jeunesse française, ne tarda pas à s’appliquer aux nouveaux cinéastes dont les premiers films étaient alors diffusés dans les salles en 1959 et en 1960 : Claude Chabrol (le Beau Serge, les Cousins), François Truffaut (les Quatre Cents Coups), Alain Resnais (Hiroshima mon amour), Jean-Luc Godard (À bout de souffle).

Par-delà la diversité des styles, ces nouveaux cinéastes, issus de la critique de cinéma (en particulier de la revue les Cahiers du cinéma) ou du documentaire (Alain Resnais, Louis Malle, Pierre Kast), avaient en commun le refus du cinéma français traditionnel, qu’ils jugeaient académique. Souvent, ils innovaient par l’utilisation d’un matériel de prise de vues léger et des pellicules de grande sensibilité; ils privilégiaient la spontanéité et le tournage en extérieurs, exprimant sur l’écran une culture purement cinématographique, voire un talent d’autodidacte, et en ayant recours, parfois, à l’improvisation, et toujours à des acteurs nouveaux (Jean-Claude Brialy, Bernadette Laffont, Jean-Paul Belmondo, Gérard Blain, Jean-Pierre Léaud, Françoise Brion, Charles Aznavour notamment).

Ils se reconnaissaient comme successeurs, à des titres divers, des cinéastes comme Jean-Pierre Melville, Jean Cocteau, Jean Rouch, Roger Leenhardt, Alexandre Astruc, c’est-à-dire des auteurs fort peu respectueux des règles, mais très respectueux du cinéma lui-même.

L'influence de la nouvelle vague

Les premiers films de la Nouvelle Vague remportèrent généralement un vif succès, en particulier ceux de Chabrol, de Godard et de Truffaut, mais le public se montrait également curieux des films de Resnais, moins narratifs, plus littéraires, et même des documentaires de long métrage qui apportaient un ton nouveau (Chris Marker, François Reichenbach). C’est que, outre l’originalité et le talent des jeunes cinéastes, les films produits répondaient aux attentes d’un public en cours de rajeunissement dans une société qui avait surmonté quelques-unes de ses difficultés.

Grâce à une poignée de producteurs dynamiques (Pierre Braunberger, Georges de Beauregard, Anatole Dauman), suivis de leurs collègues plus conventionnels, le mouvement favorisa la production de nombreux longs métrages confiés à des débutants (une centaine entre 1958 et 1962, tant étaient grands les besoins de renouvellement de l’industrie française du cinéma).

En outre, les transformations économiques du cinéma français, les possibilités nouvelles de tournage à budget modeste, les aides publiques (le système de l’avance sur recettes fut créé en 1959), tout en favorisant des expressions originales, ont freiné la carrière de quelques cinéastes plus anciens; alors qu’apparaissaient sur le grand écran des signatures venues de la télévision (généralement sans succès).

La Nouvelle Vague française fut moins une véritable école esthétique, comme le Free Cinema britannique ou le néoréalisme italien, qu’une nébuleuse de personnalités diverses. Elle eut néanmoins une influence sur d’autres cinématographies, en particulier en Europe, par son goût pour la liberté des cinéastes et par l’affirmation de la notion d’auteur.

Le terme "Nouvelle Vague" apparaît sous la plume de Françoise Giroud dans l'Express du 3 octobre 1957, dans une enquête sociologique sur les phénomènes de génération. Il est repris par Pierre Billard en février 1958 dans la revue Cinéma 58. Cette expression est attribuée aux nouveaux films distribués en 1959 et principalement ceux présentés au festival de Cannes de cette année là. C'est une campagne publicitaire du CNC qui va définitivement balayer l'origine sociologique du terme pour l'appliquer plus strictement au cinéma. . L'expression est tout d’abord utilisée pour désigner un mouvement qui anime la jeunesse de l’après-guerre en France dont L’Express, dans son édition du 3 octobre 1957, annonçait la venue prochaine sous le titre «La Nouvelle Vague arrive». Un an plus tard le terme est repris par un autre journaliste, mais cette fois, ne s’applique qu’aux jeunes cinéastes de la relève.

 L'expression qualifie bientôt un petit groupe de cinéastes, issus pour la plupart des Cahiers du cinéma, parmi lesquels Éric Rohmer, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, François Truffaut. Ces jeunes critiques, chacun à sa manière, bousculent alors les normes d'un cinéma français conservateur.

 

Historique

Historiquement, La Nouvelle vague s'est distinguée par une vitalité qui semblait pouvoir complètement renouveler le cinéma français avec la création d'œuvres fortes prenant le contre-pied des habitudes garantes d'un succès respectueux des traditions.

Esthétiquement on définira la nouvelle vague comme cherchant à inscrire le lyrisme dans les gestes du quotidien. Elle refuse l'esthétique autant que l'éthique fondée sur le rôle du destin avec des trajectoires narratives tragiques relevant du réalisme poétique, forme française de l'expressionnisme allemand. Elle se situe en phase avec son époque, ses réalisateurs, ses peintres et ses écrivains. Le refus du carcan de la narration va souvent de paire avec les moments de lyrisme. Le film interrompt ainsi parfois le cours de sa narration par des instants de bonheurs hors du temps et donc hors de la fiction (petits déjeuners, marches dans la rue) par des adresses au spectateur, des moments incongrus, des poussées de lyrisme musical ou pictural.

La nouvelle vague pourrait ainsi être le cinéma placé sous le signe d'une double composition entre un corps à prendre en compte et un esprit qui cherche sa voie dans le monde contemporain.

 Ce mouvement trouve sa première expression dans la salle de rédaction de la revue Les Cahiers du cinéma fondée en 1951. S’y retrouvent, autour d’André Bazin, de jeunes critiques qui ont pour nom François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer et Jean-Luc Godard. Ils attaquent le cinéma de la qualité française et défendent ce qu'ils appellent la politique des auteurs ; le réalisateur est l'auteur du film, le film est son oeuvre, sa vision personnelle. Le réalisateur a le contrôle de son film. Ces critiques soutiennent aussi des réalisateurs américains tels qu'Alfred Hitchcock, Orson Welles ou Howard Hawks. C’est dans cette même revue, qu’en 1954, François Truffaut publie son article «Une certaine tendance du cinéma français», une violente mise en accusation des pratiques cinématographiques de l’époque, texte par lequel il signe l'acte de naissance du mouvement de la Nouvelle Vague.

 

À partir de 1958, ces critiques de cinéma échangent le crayon pour la caméra et mettent à l'épreuve les théories qu’ils ont élaborées et défendues. Aux films Le Beau Serge (1958) et Les Cousins (1959) de Claude Chabrol, Les Quatre Cents Coups (1959) de François Truffaut et À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard s’ajoutent également Hiroshima mon amour (1959) d’Alain Renais. Surprenant par sa liberté d'écriture et son ton inconvenant, Les Quatre Cents Coups de François Truffaut est primé à Cannes (mise en scène) en 1959.  Une fois le mouvement lancé, suivront les contributions d’autres cinéastes tels Claude Sautet, Louis Malle et Georges Franju. Le tout forme un ensemble plus ou moins hétéroclite, mais qu’on rattache tout de même à cette tendance. La Nouvelle Vague, en tant que mouvement, connaît une existence éphémère. Dès 1962, le mouvement s’essouffle et les cinéastes évoluent pour la plupart vers d’autres approches cinématographiques ou vers d’autres carrières. À tort ou à raison, Certains reprochent aux réalisateurs de la Nouvelle Vague (notamment à Truffaut) de s’être, par la suite, adonnés au cinéma qu’ils avaient un tellement critiqué à ses

débuts.

 

Caractéristiques formelles et esthétiques

 

On voit apparaître une nouvelle façon de produire, de tourner, de fabriquer des films qui s'oppose aux traditions et aux corporations. L'invention du Nagra, magnétophone portable autonome, celle de la caméra 16mm Éclair 16, légère et silencieuse, le goût des tournages en extérieur, imposent une nouvelle esthétique plus proche du réel.

Godard rompt avec le formalisme des règles traditionnelles de prise de vues et de montage et invente ainsi une esthétique proche du style journalistique. Dans le film À bout de souffle, il se joue des continuités spatiales et temporelles. Les nombreuses sautes à l'écran (ou jump cut) entre les plans rompent avec les règles du montage classique et donnent un caractère heurté au film qui prive le spectateur de ses traditionnels repères.

 

 Il ne s'agit pas uniquement de rompre avec une tradition par provocation, mais bien de faire ressentir quelque chose de nouveau au spectateur, ou encore de représenter une face de la « réalité » : les souvenirs que l'on a d'un moment de sa vie sont partiels, et lorsque l'on regarde un album photo, les souvenirs viennent dans le désordre avec des « sauts dans le temps ».

 

 

Acteurs et actrices

 

L'arrivée d'une nouvelle génération d'acteurs (Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Jean-Pierre Léaud, Jeanne Moreau, Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont, Brigitte Bardot…) et de techniciens comme Raoul Coutard, le soutien d'une poignée de producteurs-mécènes (Georges de Beauregard, Pierre Braunberger) furent aussi des éléments déterminants. Le cinéma français n'avait pas su renouveler ses acteurs depuis l'entre-deux guerres, et l'apparition de nouveaux visages permit notamment de toucher le jeune public.

Jean-Paul Belmondo incarne, grâce à la direction de Godard, le visage masculin de la Nouvelle Vague. Il est l’acteur type de ce mouvement de par son physique qui ne répond pas aux critères du jeune premier classique et par un jeu très spontané. Ses rôles majeurs sont ceux de À bout de souffle, qui lui offre le statut d’acteur vedette, puis Une femme est une femme et Pierrot le fou. Jean-Pierre Léaud incarne lui aussi les exigences des nouveaux metteurs en scène, avec un jeu souvent décalé, qui paraît gêné. C’est lui qui va incarner le grand personnage de Truffaut ; Antoine Doinel. Chez Godard, il incarne le mal-être de la jeunesse d’avant 1968, aussi déboussolée que révoltée, à la recherche d’un idéal révolutionnaire et d’une vraie relation avec des jeunes femmes toujours insaisissables et incompréhensibles.

 

Influences et effets durables de la Nouvelle Vague

 

La Nouvelle Vague a eu un impact considérable sur le cinéma en France, mais son influence ne se limite pas à un seul cinéma national.

Aux États-Unis, l'influence de la Nouvelle Vague se fait sentir dès le milieu des années 60 (par exemple, dans Bonnie and Clyde d'Arthur Penn en 1967). La génération des réalisateurs américains de la fin des années 60 et du début des années 70, connue sous le nom de New Hollywood (Altman, Coppola, De Palma, Polanski et Scorsese), revendiquent aussi l'influence de la Nouvelle Vague. La Nouvelle Vague a également influencé d'autres pays européens et certains pays d'Asie comme le Japon ou Hong Kong. Beaucoup de réalisateurs contemporains comme Quentin Tarantino ou Wong Kar Wai revendiquent aussi l'influence de la Nouvelle Vague.

La double composition entre le corps et l'esprit pour la Nouvelle vague agit aussi sous la forme d'une nouvelle relation entre le metteur en scène et l'acteur. Le premier crée un dispositif où le corps de l'acteur exprime un sens qui lui est propre définissant ainsi un personnage avec lequel le metteur en scène est amené à composer.

L'acteur dans la nouvelle vague est aussi important que pour le Néoréalisme ou l'actor studio. Il n'est plus un instrument mais doit donner de lui-même, participer à la mise en scène. La nouvelle vague partage aussi avec le néoréalisme, le refus du carcan du scénario dirigé vers une morale compréhensible par tous et en même temps. Mais contrairement au néoréalisme, elle ne rompt pas avec le cinéma classique en proposant des situations optiques ou sonores pures.

Cette façon de promouvoir des héros positifs, jeunes souvent, cherchant à découvrir leur personnalité au sein d'un monde difficile mais qui vaut la peine d'être vécu provient pour l'essentiel de modèles américains. Si le romanesque est une composante essentielle de la Nouvelle vague, il n'est cependant composé que de rares moments de lyrisme car l'inquiétude y est aussi très présente.

Emblématiques de cette position François Truffaut et Eric Rohmer. Chacun des films de Truffaut est le lieu d'une double lecture et projette simultanément deux histoires : l'une, réaliste, obéissant aux règles logiques d'un enchaînement narratif classique (histoire d'amour, chronique d'enfance ou intrigue policière) ; l'autre, fantasmatique, projection d'un vécu personnel où le fils tente de comprendre son rapport avec sa mère.

Les personnages de Rohmer confrontent leur discours (qui construit un dispositif piège) à la réalité de la confrontation avec le corps de l'autre, têtu et moins malléable que le voudrait le personnage central. L'être humain n'est pas une caméra. Il ne voit le monde que reflété par sa conscience, déformé par sa subjectivité.

Bilan

La Nouvelle Vague est apparue dans les années d’après guerre alors que des jeunes gens animés par un désir de cinéma aspiraient à une vie libre et sans convention. Le cinéma français de cette époque était relativement dépourvu de créativité et d'originalité, se contentant souvent d’être un simple support au roman. Les jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague ont bousculé les règles en revoyant tous les fondements du cinéma. Tout cela s'unit afin que le film rappelle sans cesse qu'il est un film, que c'est du cinéma. Un effet de réalisme s’instaure : le réalisateur ne cherche plus à tromper le spectateur avec du faux vrai mais à montrer la réalité du cinéma comme elle est, notamment, avec ses plans qui ne sont pas continus dans le temps comme pourrait le croire ou l’oublier le spectateur, avec ses acteurs qui ne sont là que pour être acteur d’un film et non acteur d’une histoire ou d’un scénario et avec ses décors qui n’existent que parce qu’ils ont un pouvoir symbolique et non parce qu’ils ressemblent à la réalité. La Nouvelle Vague fut « une affaire de jeunes hommes désireux de donner au cinéma le statut d'un art à part entière, c'est-à-dire une vision du monde à un moment donné de son histoire et plus encore une "participation à un destin commun" »

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11 mars 2010

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http://www.hku.hk/french/lang3073/pdf/Lecture02.pdf

11 mars 2010

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http://artsetculture48.net/cinelozere/index.php?option=com_content&view=article&id=19&Itemid=24

11 mars 2010

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http://cinemanageria.ifrance.com/cine_typologie/nouvelle_vague.htm

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11 mars 2010

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http://www.lexpress.to/archives/4166/

11 mars 2010

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http://www.cineclubdecaen.com/analyse/histoire10nouvellevague.htm

11 mars 2010

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http://nezumi.dumousseau.free.fr/nouvellevague.htm

11 mars 2010

Introduction Nouvelle Vague

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Vague

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Introduction Nouvelle-Vague et Truffaut
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